LE CONTEXTE
Depuis une quinzaine d’années, les négociations nationales ne permettent plus à notre rémunération de suivre l’inflation (avec la complicité de certains syndicats dits responsables voir novateurs…) au détriment du salaire de base (PQE puis RCE), les directions misaient sur 2 points : d’une part la REC comme outil de « motivation » des équipes avec plus ou moins de variabilité selon les négociations menées en local et d’autre part l’intéressement de par sa fiscalité avantageuse.
Les conséquences : Nos salaires conventionnels sont devenus inférieurs par rapport à nos concurrents sur une fourchette allant de 10 à 15%.
L'ACCORD CADRE NATIONAL
Du fait du contexte explicité ci-dessus, nos patrons en sont arrivés à la conclusion qu’il fallait absolument revaloriser le salaire de base pour être attractif et ainsi attirer « les jeunes talents ».
Comment ? Par un transfert en partie des rémunérations variables (REC et intéressement) sur le salaire conventionnel pour une augmentation de la RCE de 10%.
Ainsi, des négociations ont été menées pour obtenir un accord cadre national.
Nous étions signataires en national pour 2 raisons principales :
En conséquence, suite à la signature par plusieurs organisations syndicales de cet accord, toutes les Caisses Régionales ont jusqu’à fin 2017 pour trouver un accord local c’est-à-dire ni plus ni moins renégocier des accords d’intéressement, de participation et de REC (prenant en compte l’évolution des RCE de 10%). C’est ainsi que nous venons de négocier à CACP étant dans la première vague des négociations.
LES NEGOS A CACP
Ce que l’on préconisait :
Notre position était de transférer une partie assez conséquente de l’intéressement (entre 800 000 euros et 1 million d’euros) sur le salaire conventionnel garanti pour deux raisons principales :
Ce qui a été signé :
L’accord obtenu à CACP est un renforcement du salaire mensuel garanti ce qui a valu notre signature. Toutefois, nos préconisations sur le bon équilibre n’ont pas été suivies (notamment par l’autre organisation syndicale signataire) car le transfert de vases communicants provient essentiellement de la REC et très peu de l’intéressement (-300 000 euros sur une enveloppe entre 7 et 8 millions d’euros). Ainsi, le principe de l’accord a été respecté (évolution du curseur REC et intéressement) mais pas la philosophie de par la disproportion des évolutions des 2 curseurs.
Nous pouvons alors constater que la REC deviendra alors quelque chose de dérisoire dans la rémunération et nous serons attentif que le transfert ne se fasse pas en « challenges individuels répétitifs » mais bien sur des rémunérations qui profitent à tous.
Un avenant à la Convention Collective Nationale a été signé le 29 janvier 2015.
En résumé, la différence majeure se joue sur la garantie de salaire.
Rappel : la garantie de salaire c'est l'examen au 31 décembre de chaque année de l'évolution de la rémunération conventionnelle afin de vérifier l'équité entre la contribution d'un salarié et sa rétribution.
La CONTRIBUTION est évaluée par la note d'appréciation annuelle.
La RÉTRIBUTION est étudiée sur les 4 dernières années incluant l'année en cours. L'étude permet de regarder si les salariés ont perçu soit par RCI, soit par expertise soit par une promotion :
- au moins 60€ brut mensuels pour la classe 1
- au moins 65€ brut mensuels pour la classe 2
- au moins 70€ brut mensuels pour la classe 3
Par contre, il est défini en plus des termes d'éligibilité : la note d'appréciation et un ratio RCI/RCE (seulement pour ceux noté 1, 2 ou 3)
AVANT : être noté 1 ou 2 durant deux années consécutives, nous excluait de l'application de cette garantie.
MAINTENANT : être noté 1 ou 2 l'année où doit s'appliquer cette garantie suffit à nous en exclure.
D'où l'importance capitale de l'appréciation annuelle => notre guide d'appréciation
Remarque : Cet avenant a été signé par certaines organisations Syndicales dont le SNECA/CGC (pour rappel : Syndicat National des Employés du Crédit Agricole affilié à la Confédération Générale des Cadres.).
Malheureusement certains managers ont su appliquer les bonnes mesures pour que certains salariés soient exclus de la garantie de salaire.
Syndicat Sud Crédit Agricole
Charente Périgord
30 rue d'épagnac
CS72424 SOYAUX
16024 ANGOULEME Cedex
T 05 45 20 49 52